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Inde, de New Delhi au Rajasthan - Avril 2017

Etape 33 - Fatehpur Sikri - L'ancienne capitale de l'empereur Akbar

Samedi 29 avril. Après la visite du Taj Mahal***, difficile de reprendre ses esprits. Quel bonheur en tout cas de m'être levé si tôt et d'avoir pris tout mon temps pour échapper à la cohue du tourisme de masse. Je ne suis pas prêt d'oublier ce moment. C'est le coeur un peu lourd que je quitte mon hôtel à Agra, le temps de rendre les clés, et me voici de nouveau dans la voiture. Une longue route m'attend pour aller jusqu'à Jaipur. En chemin, arrêts obligatoires sur quelques unes des merveilles architecturales de l'Inde. A deux heures de là en descendant vers le sud-ouest, impossible de ne pas s'arrpeter à Fatehpur Sikri, l'ancienne capitale de l'empereur Abkar qu'il fit bâtir en 1572 pour y installer sa cour. Au centre de la première cour se dresse le Diwan-I-Am***, la salle des audiences publiques. C'est ici que les pétitions étaient présentées, les ambassades reçues et la justice rendue. La loge royale était entourée d'écrans ajourés. A l'angle du bâtiment, on peut distinguer de grands anneaux. C'est ici qu'on suspendait de grandes toiles pour que les sujets du roi restés sur la pelouse restent protégés du soleil...

Fatehpur Sikri*** tient plus d'une citadelle comme le fort rouge d'Agra que d'une vraie capitale... Il n'y a pas grand chose autour, ni la Yamuna ni encore moins le Taj mahal. Comme pour le Red Fort, le grès rouge est encore roi ici. Et le mélange des inspirations est assez visible : hindou, musulman, chrétien... Comme cette incroyable charpente de pierre qui mélange tous les styles. Celle-ci fait partie du Diwan-I-Khas***, la salle des audiences privées. Cette colonne incroyable rassemble tous les arts : moghol, hindou, persan, turc, et bouddhique. Ce pilier supporte l'emplacement où l'empereur siégeait. Ses trois conseillers se plaçaient sur le balcon circulaire attenant d'où rayonnaient quatre passerelles. Ici, Abkar s'entretenait des sujets religieux, notamment avec les pères jésuites de Goa, plus au sud.

Grosso modo, la citadelle se divise en deux grosses parties : les salles royales et les appartements privés d'Abkar, et à l'arrière, le harem, les palais des femmes d'Abkar. Pour commencer, on pénètre par la gigantesque place royale, la cour du Pachhisi au centre de laquelle se dressait un trône très simple un peu perdu au milieu d'un immense pavement aménagé comme un échiquier géant dont les pions... étaient des personnages vivants. Les femmes nues du harem se déplaçaient ainsi au gré des envies et du fantasme du souverrain !

Pour bien comprendre l'histoire de cette citadelle, il faut absolument dépasser le Diwan-i-Khas et se pencher au-dessus des remparts. Partout s'étendent des terres asséchées. Et ça ne date pas d'hier. En fait, Fatehpur Sikri ne fut occupée que pendant quinze ans... La nappe phréatique ne suffisait plus à subvenir aux besoins en eau de la population qui ne cessait de croître. Plusieurs années de sécheresse eurent raison des réservoirs en eau et du lac artificiel créé par l'empereur. Fatehpur Sikri, Angkor, les grandes cités mayas... Toujours la même histoire ! Le problème de l'eau. Du coup, les 10 km de remparts semblent aujourd'hui enserrer une ville fantôme où de nombreuses habitations sont en ruine. Seuls les palais et la mosquée ont su résister aux altérations du temps.

A l'extrémité de la grande place, impossible de ne pas être subjugué par cet incroyable bassin rectangulaire. L'Anup Talao***. C'est ici que l'empereur se divertissait en écoutant les chants des ménestrels qui se produisaient au centre du bassin. A certaines occasions, on dit que l'empereur remplissait le bassin de pièces d'or et d'argent pour venir en aide aux plus déshérités.

Autour du bassin se dressait le pavillon de la sultane turque qui servait de chambre à une des nombreuses femmes d'Abkar : la musulmane. La deuxième était hindoue et la troisième chrétiennes. Les autres... Oiseaux, bêtes sauvages, fleurs et feuillages témoignent encore des multiples influences des bas-reliefs sculptés.

A l'extrémité sud du bassin, se dessaient les appartement privés d'Abkar... Rudimentaires ! Une étrange plateforme surélevée attire l'attention... Il s'agit de son lit où se hissait chaque soir l'empereur ! C'est ici qu'il conservait tous ses manuscrits précieux... Plus de 50.000 ouvrages ! Pas mal pour un homme qu'on disait illéttré.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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